Après une semaine d’émotion publique, à la suite de l’assassinat odieux de l’enseignante l’Albi, poignardée dans son école par une mère d’élève, devant son fils et d’autres enfants, on apprend enfin le nom de la coupable, une « déséquilibrée » nommée Rachida, que la justice a aussitôt décidé de placer en internement psychiatrique. Pourquoi les médias français tardent-ils toujours tant à donner le nom des coupables présumés quand ceux-ci sont d’origine étrangère ?
Hier, près d’une semaine après le drame d’Albi (une institutrice, mère de deux enfants, poignardée à mort dans l’école par une mère d’élève), les journaux ont commencé à lâcher au compte goutte le prénom de la criminelle : Rachida. Une femme d’origine marocaine avec la nationalité espagnole.
Même si on sait que les maladies psychologiques peuvent être liées à des facteurs sociaux (une personne déracinée, sans référence morale, sans famille, a plus de chances de tourner la carte), il faut être honnête et ne pas rentrer dans une vision plus ou moins xénophobe selon laquelle l’origine de cette femme expliquerait son passage à l’acte. Contrairement aux racailles et terroristes qui détestent la France et dont les crimes sont clairement liés au problème de l’immigration, il est moins pertinent ici de vouloir théoriser ce fait divers. Quand il s’agit de la folie humaine, il serait prétentieux de croire pouvoir tirer des conclusions. Et donc absurde de faire un quelconque lien entre les origines de cette dame et son acte immonde.
Non, ce qu’il est intéressant de remarquer dans cette histoire est l’omerta hallucinante autour de la révélation de son prénom. C’est devenu une habitude que l’on peut qualifier de raciste : les médias attendent toujours plusieurs jours pour annoncer les nom des coupables quand il s’agit d’étrangers ou de noms à consonance étrangère ; quand ils n’essayent pas de faire passer le crime sur le dos de l’extrême droite (Meric, Boston, Roms tabassé, agression homophobe de Wilfried de Bruijn…)
Dissimuler la vérité et taire les faits au nom d’une idéologie (ici la lutte contre la stigmatisation des minorités), n’est-ce pas d’autres critères d’un régime totalitaire ?
Ironie du sort, les proches de l’enseignante massacrée ont demandé, en hommage à la victime, qu’une famille béninoise puisse être régularisée… On a le pays qu’on mérite !