Après avoir fait un cadeau fiscal de 4 millions pour sauver le journal communiste l’Humanité, le gouvernement socialiste aurait tout fait pour éviter à Mediapart, le site de propagande d’Edwy Plenel, de payer ses impôts. Une information d’autant plus révoltante qu’on connait la proximité entre le moralisateur moustachu et le président de la république qui ont cosigné un livre politique…
L’Élysée a-t-il fait pression sur Bercy pour conserver un organe de presse qui diffuse l’idéologie ambiante, ou bien afin de rendre service à un vieux copain du président grâce à qui ce dernier à pu être élu (publication d’allégations depuis démenties par la justice, sur Sarkozy et Bettencourt en pleine campagne présidentielle par Mediapart) ? C’est la question posée cette semaine par le Canard Enchainé, qui a publié le témoignage d’un homme « proche » du ministre du Budget, Christian Eckert : « Nous avons eu de multiples pressions, aussi bien de l’Elysée que de parlementaires, pour passer l’éponge sur les dettes fiscales de Mediapart. Mais il était hors de question de céder ». Le Canard étaie cette version en rappelant que le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel est « un ami de trente ans du chef de l’Etat, avec qui il a réalisé, en 2006, un livre d’entretien ».
Au delà de cet énième scandale dont vous n’entendrez pas parler à la télé, c’est toute la question du financement des médias qui se pose. Entre le statut des intermittents, celui des journalistes, les aides à la presse et à la culture, la France est le seul pays qui a fonctionnarisé son système culturel et médiatique, devenu complétement dépendant du pouvoir politique. Les conséquences, outre un gâchis scandaleux d’argent public (d’autant plus intolérable de nos jours et qui rappelle certains privilèges d’Ancien régime), sont la totale dépendance de ces présumés contre pouvoirs à l’État, le nivellement par le bas de notre culture, ainsi qu’une pensée unique qui s’installe parmi les membres de cette même caste de fonctionnaires de la culture.
A Hollywood, dans la presse US, il existe de nombreuses personnalités républicaines et les différents mouvements de pensée sont présents à tous les échelons médiatiques. En France, du moindre artiste TF1 au journaliste le plus sérieux, en passant par les présentateurs télé, tous appartiennent au même clan idéologique, comme le prouve chaque émission de Ruquier, où la seule personnalité de droite (quand il en est invité une) est systématiquement isolée entre son contradicteur politique de gauche, les présentateurs de gauche et les autres invités artistes engagés de gauche, ça va de soi.
D’ailleurs le fond de cet affaire confirme ce problème : Edwy Plenel refusait de payer la TVA car il voulait bénéficier des même droits que la presse papier (c’est à dire de tricher par rapport aux autres secteurs, sans avoir besoin de lectorat). Pourquoi le copain de Hollande ne devrait-il pas payer ses impôts et charges comme tout chef d’entreprise ? La gôche morale à laquelle appartient Plenel n’est-elle pas la première à vanter les mérites des impôts ? Pour les autres, certainement !
En république socialise, les impôts sont bons pour tout le monde sauf pour les électeurs de gôche et pour les médias qu’on gave de subventions et de statuts privilégiés, afin de continuer à nous proposer des plateaux télé de débats politiques avec un Zemmour chez Ruquier entouré de 10 personnalités hostiles et progressistes.
Qu’un homme politique courageux mette fin à ce système oligarchique et la France pourra renaitre de ses cendres.