Selon Le Figaro et le Canard Enchaîné, l’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, aurait accusé François Hollande de lui avoir donné l’ordre de mentir devant l’Assemblée Nationale au sujet des 3% de déficit. Comme toujours, aucun journaliste ne semble ému par de tels aveux. En république socialiste, le permis de mentir est décerné par Solférino…
Et si Jérôme Cahuzac avait raison ? Et si le fait que le gouvernement mente éhontément au sein de l’Assemblée Nationale, sur l’état du budget de la France et de l’économie nationale était bien plus grave qu’un mensonge d’un ministre sur ses affaires privées ? Et si le fait de demander à son subalterne de mentir était aussi indigne que le fait de mentir soi même ?
Et si les journalistes s’étaient engouffrés dans la brèche de l’affaire Cahuzac et s’étaient indignés avec force contre ce petit mensonge afin de faire oublier les énormes bobards déballés en permanence par le pouvoir socialiste depuis sa prise de pouvoir ?
« C’est moins grave de mentir pendant 15 secondes devant 577 députés que de mentir depuis un an sur l’état de la France, comme le fait François Hollande« , aurait donc déclaré Jérôme Cahuzac, dégouté par le traitement médiatique qu’il subit en comparaison du président épargné par les journalistes/militants, malgré ses mensonges à répétition.
D’ailleurs, selon le Canard Enchainé, le socialiste aurait également dénoncé les ordres que François Hollande lui auraient donné, afin qu’il mente sur le déficit, devant l’Assemblée nationale, alors qu’il savait évidement que Sarkozy avait raison et que les 3% n’étaient pas réalisables :
« On me dit que j’ai menti sur ma situation personnelle. Cela veut dire quoi ? Qu’il y aurait des mensonges indignes et d’autres qui seraient dignes ? Quand on ment sur ordre, et pour des raisons politiques, à l’Assemblée, est-ce digne ? À ce compte-là, j’ai menti devant l’Assemblée, sur la possibilité de réaliser 3 % de déficit en 2013. »
Une information qui ne serait pas vraiment surprenante quand on connait un peu le réalisme économique d’un Cahuzac, qui s’est retrouvé sur le radeau de la démagogie et de l’inconscience économique. On se souvient d’ailleurs (autre gros mensonge de Hollande dont plus personne ne parle) de la réaction du même Jérôme Cahuzac, en pleine campagne présidentielle, alors qu’il était le conseiller économique du candidat Hollande, quand il appris par les journalistes (amateurisme et improvisation, déjà…). Sur la vidé, on voit dans ses yeux tout l’ahurissement d’un homme sérieux confronté à la folie idéologique.
Finalement, les socialistes n’auraient-ils pas mieux fait d’écouter Cahuzac depuis le début ? Cela leur aurait évité bien des mensonges et le pays ne serait peut être pas rentré en récession cette nuit… Mais bon, il a toujours fallu sacrifier un bouc émissaire pour que les puissants puissent continuer leurs cochonneries…
Alors messieurs les journaleux et autres acteurs médiatiques à l’indignation si facile, vous qui étiez scandalisés qu’un ministre puisse mentir à l’Assemblée nationale, allez vous demander la démission de François Hollande pour le même motif, ou bien voter indignation est-elle à plusieurs vitesses ?
Revoir un Cahuzac obligé d’assumer les mensonges et les promesses démagogiques de François Hollande :